Bénévolat et philanthropie

Environ la moitié des résidants d’Ottawa de plus de 15 ans ont autodéclaré avoir fait, d’une façon quelconque, du bénévolat en 2013. Ottawa se classe ainsi au second rang parmi les six plus grandes villes canadiennes. À hauteur de 53 %, les citoyens de Calgary ont décroché le premier rang, Montréal, le dernier (31 %).

Le nombre moyen d’heures de bénévolat de ces gens est un autre indicateur important. À Ottawa en 2013, la moyenne a été de 136 heures, bon pour l’avant-dernier rang juste devant Montréal. Toronto a enregistré la meilleure moyenne : 152 heures.

Durant la dernière décennie, tant la proportion de résidants qui ont fait du bénévolat que le nombre d’heures de bénévolat ont été à la baisse à Ottawa.

Parmi les six plus grandes villes canadiennes et d’après les déductions pour dons de bienfaisance réclamées par les contribuables, c’est à Ottawa que l’on observe régulièrement la proportion la plus élevée de résidants qui font de tels dons. En 2016, la proportion était de 26 %. L’écart entre les villes est relativement faible, les proportions les plus faibles (Montréal) s’établissant à quelque 20 % en 2016.

Bien qu’Ottawa ait modestement devancé les autres villes au titre de la proportion de citoyens faisant des dons de bienfaisance, les dons annuels moyens des Ottaviens ont été beaucoup moins appréciables que ceux des citoyens des autres villes, hormis Montréal.

Dans l’ensemble des six villes, on a observé une nette tendance à la baisse au fil des 15 dernières années quant au pourcentage de déclarants réclamant des déductions pour dons de bienfaisance. Au même moment, on observe une hausse du montant moyen réclamé à titre de déduction. En d’autres termes, une proportion plus faible de la population verse des dons mais ces donateurs sont plus généreux. La tendance à la hausse du montant des dons a été moins marquée à Ottawa que dans la plupart des autres villes.

Il importe de souligner que les données sur les déclarants ne constituent pas des données exhaustives sur les dons de bienfaisance faits par des individus. À la lumière de l’Enquête sociale générale de Statistique Canada, chaque année, plus de 80 % des Canadiens font des dons à des organismes sans but lucratif. Cela englobe les mécanismes relativement officieux de collecte de dons de faible valeur (p. ex. la sollicitation sur la rue et dans les centres commerciaux, la quête à l’église).

À hauteur de 1 574 $, le don moyen des résidants d’Ottawa, d’après les données sur les déclarants, est le deuxième plus faible des six plus grandes villes canadiennes. Le fait que les dons médians varient peu entre les six grandes villes donnent à penser que dans certaines villes, les moyennes sont faussées par un nombre relativement faible de dons très appréciables. Néanmoins, Ottawa se situe dans la partie inférieure de la fourchette des dons médians: 390 $. Montréal est un cas particulier tant pour ce qui est des dons de bienfaisance moyens que médians.

L’une des façons de bien tenir compte de l’incidence des différents niveaux de richesse sur les dons de bienfaisance est de comparer le montant des dons au revenu. Dans le cas des 25 % des résidants d’Ottawa qui ont réclamé une déduction pour dons de bienfaisance dans leur déclaration de revenu de 2016, le montant médian du don était égal à 0,52 % de leur revenu médian. La seule autre ville où la proportion du don par rapport au revenu  a été plus faible, c’est à Montréal. Vancouver, à hauteur de 0,75 %, se classe au premier rang.