L’économie d’Ottawa est peu diversifiée
La diversité économique concerne le nombre de secteurs qui contribuent à l’économie et le niveau d’activité de chacun. Une grande diversité est, règle générale, gage de résilience lors de changements économiques.
La diversité de l’économie du Canada, en tant que point de référence, ayant été établie à 1, la diversité de l’économie d’Ottawa, elle, est de 0,37. Il s’agit, et de loin, du niveau le plus bas des six plus grandes villes canadiennes – moins de la moitié du niveau de Calgary, qui se classe à l’avant-dernier rang.
La faible diversité économique d’Ottawa découle de la forte concentration des emplois dans le secteur public, en raison de l’importance du rôle du gouvernement fédéral dans l’économie de la ville. Or, l’emploi et les dépenses de l’administration fédérale font contrepoids à cette faible diversité en périodes de ralentissement économique.
Dans le graphique, la diversité de chacune des villes a été calculée par le Conference Board du Canada en utilisant l’indice de Hachman qui attribue un 1 à la diversité du Canada puis compare la diversité des villes à celle du Canada.
- Le Conference Board du Canada. Economic Insights into 13 Canadian Metropolitan Economies. Metropolitan Outlook 1, Winter 2016. (seulement disponible en anglais)
- Local IDEAs - The Changing Economic Structure of Canadian Cities, Tara Vinodrai, University of Waterloo, 2012. Ottawa industrial structure report. Consulté le 11 avril 2016. (seulement disponible en anglais)
- Ville d'Ottawa 2015. Rapport annuel de 2014 sur le développement. Consulté le 11 avril 2016.
Le revenu médian des ménages d’Ottawa est relativement élevé
D’après les données de 2017, Ottawa se classait au premier rang de neuf des plus grandes villes canadiennes pour ce qui est du revenu médian des ménages. Cela tient à la présence du gouvernement fédéral en tant qu’important employeur et aux niveaux relativement élevés de scolarité de la population.
Ottawa se classe au quatrième rang parmi les neuf mêmes villes au chapitre du coût de la vie après avoir été sixième au cours des deux dernières années.
Dans ce scénario, les ménages désignent les familles de recensement et les particuliers. Les familles englobent :
1) les couples (mariés ou en union libre, incluant les couples formés de partenaires de même sexe) vivant à la même adresse, avec ou sans enfants, et
2) les familles monoparentales (que le parent soit homme ou femme) avec un ou plusieurs enfants.
Les personnes qui n'ont pas été jumelées à une famille deviennent des personnes hors famille de recensement. Il se peut qu'elles habitent seules, avec une famille à laquelle elles sont apparentées, avec une famille à laquelle elles ne sont pas apparentées ou avec d'autres personnes hors famille de recensement. À compter des données de 2001, la catégorie des familles comptant un couple inclut les couples de même sexe.
- Expastistan Cost of Living Index, Cost of Living in Canada. Consulté le 1 août 2017. (seulement disponible en anglais)
- Statistique Canada. Tableau CANSIM 11-10-0009-01.
Niveau relativement faible d’inégalité des revenus à Ottawa
Il y a corrélation entre, d’une part, un niveau élevé d’inégalité des revenus et, d’autre part, des répercussions fâcheuses pour la santé et des conséquences sociales négatives, par exemple, des taux de criminalité élevés.
Le coefficient de Gini est un indicateur reconnu internationalement qui sert à mesurer l’inégalité des revenus. Selon cet indicateur, en 2005, Ottawa a enregistré le deuxième plus faible taux d’inégalité parmi les grandes villes canadiennes, juste derrière la Ville de Québec. Ces deux villes présentaient aussi le plus faible coefficient sur une période de 25 ans, de 1980 à 2005.
De façon générale, au Canada, l’inégalité des revenus est à la hausse, le reflet d’une tendance mondiale de concentration du revenu chez les super-riches. D’après des données datant de la fin des années 2000, le Canada se classait au 12e rang d’un groupe de 17 pays semblables au titre de l’inégalité des revenus.
- Chen, Wen-Hao, John Myles, and Garnet Picot. 2012. “Why Have Poorer Neighbourhoods Stagnated Economically While the Richer Have Flourished? Neighbourhood Income Inequality in Canadian Cities.” Urban Studies 49 (4): 877–896. (seulement disponible en anglais)
- Le Conference Board du Canada 2016. Income inequality. Accessed April 11, 2016. (seulement disponible en anglais)