Le nombre de tonnes de déchets résidentiels n’a pas diminué, mais le nombre de tonnes dans des décharges, oui
Le gros des déchets résidentiels sont collectés en bordure de rue par la ville. Le volume total de déchets résidentiels collectés à Ottawa est demeuré relativement stable depuis 2005. Il y a donc eu une certaine baisse des déchets produits par habitant. Mais les niveaux constants du « débit » donnent à penser que les niveaux globaux de consommation et l’ensemble des impacts connexes en « amont », n’ont pas diminué de façon appréciable.
On a constaté, cependant, un recul marqué du volume de déchets acheminés à des décharges (c.-à-d. les ordures). En 2010, l’année du lancement du Programme de bac vert, le volume des ordures a diminué de 12 % par rapport à l’année précédente. En 2013, la première année complète de la collecte aux deux semaines, il a reculé d’un autre 18 % par rapport à 2011.
Le volume de déchets des secteurs privé et institutionnel pèse pour bien plus que la moitié du volume total de déchets acheminés dans des décharges, mais la responsabilité de ces déchets n’appartient pas aux municipalités.
- Conference Board of Canada. How Canada Performs -- Waste Generation. 2016. Consulté le 12 juin 2016. (seulement disponible en anglais)
- Données Ouvertes Ottawa. Nombre de tonnes de matières recyclables et de déchets recueillis en bordure de rue. Consulté le 1 juin 2018.
Le taux de participation au compostage des ménages d’Ottawa se compare favorablement aux taux des autres grandes villes
D’après l’Enquête sur les ménages et l’environnement de Statistique Canada de 2011, 85 % des résidants d’Ottawa s’adonnent au compostage des résidus de jardin et 63 % au compostage des déchets de cuisine, que cela se fasse au moyen de la collecte en bordure de rue ou sur leur propriété. Il s’agit d’un taux de participation relativement élevé parmi les grandes villes canadiennes.
La proportion de ménages d’Ottawa qui séparent les matières organiques avant la collecte en bordure de rue est passée de 48 % en 2007 à 69 % en 2011, en partie en raison du lancement du Programme du bac vert en 2010. Auparavant, le service de collecte en bordure de rue ne visait que les résidus de jardin.
Malgré ce taux de participation aux programmes de compostage assortis de la collecte en bordure de rue, le gros des matières qui sont déposées dans des décharges pourraient être récupérées par le Programme du bac vert.
- Ville d’Ottawa. Données et rapports sur la gestion des déchets. Consulté le 12 juin 2016.
- Mustapha, Iman. Compostage par les ménages. Statistique Canada - EnviroStats. Julliet 2013.
La consommation d’eau des ménages a diminué sans cesse et de beaucoup depuis 2007
Le secteur résidentiel, par rapport aux secteurs industriel, commercial et institutionnel, consomme beaucoup plus d’eau provenant du réseau d’alimentation de la Ville d’Ottawa. Cela étant dit, entre 2007 et 2015, la consommation d’eau par habitant des résidants d’Ottawa a reculé de plus de 20 %. D’après les données de 2009, des six plus grandes villes canadiennes, seule Edmonton avait enregistré un taux de consommation résidentielle plus faible.
L’installation de compteurs d’eau et les tarifs expliqueraient la réduction de la consommation résidentielle d’eau au Canada. Le programme d’infrastructure de compteurs avancée d’Ottawa a été lancé à la mi-2011. Même si la tarification est alors demeurée inchangée, il se peut que la visibilité du programme ait davantage sensibilisé les citoyens au fait qu’il paye l’eau selon leur utilisation. L’adoption d’appareils efficients, des toilettes à débit d’eau restreint et des pommes de douche à faible débit par exemple, a fait l’objet d’une campagne de promotion et, parfois, la ville a consenti des incitatifs financiers s’échelonnant sur une dizaine d’années.
La diminution de la consommation d’eau a engendré une forte diminution des volumes d’eau traitée aux deux usines d’Ottawa – une moyenne de 275,3 mégalitres par jour en 2013 par rapport à 369 en 2001. À Ottawa, le gros de l’eau potable est puisée dans la rivière des Outaouais, donc la source n’est pas limitée. Cependant, le traitement et la distribution de l’eau, et le traitement des eaux usées, sont des processus énergivores. Il s’ensuit que l’une des grandes retombées environnementales de la consommation réduite d’eau est une réduction de la consommation d’énergie et des émissions de GES ainsi produites.
- Ville d’Ottawa. Département des Services environnementaux. 2015
- Ville d’Ottawa. Les compteurs d'eau. Consulté le 12 juin 2016.
- Ville d’Ottawa. Stratégie de valorisation de l'eau. Consulté le 12 juin 2016.
- Ville d’Ottawa. Examen du barème de redevances pour l’eau, les eaux usées et les eaux pluviales de la Ville d’Ottawa. Consulté le 12 juin 2016.
- Environnement et Changement climatique Canada. Données sur l'utilisation municipale de l'eau. Consulté le 12 juin 2016.
- Données Ouvertes Ottawa. Sommaire des données sur l’eau potable. Consulté le 12 juin 2016.
Hausse de la proportion des ménages consommant de l’eau du robinet plutôt que de l’eau embouteillée
En 2017, 82 % des ménages d’Ottawa se procuraient leur eau potable du robinet par rapport à 76 % en 2013. La plupart des grandes villes canadiennes ont constaté une augmentation progressive de consommation d’eau du robinet depuis 2009.
L’augmentation de la consommation d’eau du robinet est une bonne nouvelle pour l’environnement, car l’énergie et les ressources associées à la production des bouteilles, à l’embouteillage et au transport sur des distances souvent considérables dépasse de loin l’énergie utilisée par les services publics pour traiter les sources locales d’eau potable.
En 2017, l’eau embouteillée était la principale source d’eau potable pour 19 % des Canadiens.
- Euromonitor International. Bottled Water in Canada. 2016. Consulté le 12 juin 2016. 2016 (seulement disponible en anglais)
- Statistique Canada. Tableau 38-10-0275-013
Les déchargements d’eaux usées dans les rivières Rideau et des Outaouais ont beaucoup diminué
Bien que le volume des déversements dilués de la ville d’Ottawa dans la rivière des Outaouais soit élevé, le nombre de surverses a été le plus faible des 10 dernières années. Le plus important facteur contributeur est la pluie. La ville a reçu 923 mm de précipitations au cours de la période de signalement provinciale (du 15 avril au 15 novembre) en 2017, soit la plus grande quantité des 12 dernières années.
- Bolivar - Phillips. Adaptive Approaches in Stormwater Management. Prepared for the City of Ottawa. July 2013. (seulement disponible en anglais)
- Ville d’Ottawa. Surverses d'égout unitaire (SÉU). 2018.
- Ville d’Ottawa. Tunnel de stockage des égouts unitaires. Consulté le 12 juin 2016.
- Ville d’Ottawa. Les projets et leur état d’avancement. Consulté le 12 juin 2016.
- Ottawa City Council Minutes. June 10 2015. Consulté le 12 juin 2016. (seulement disponible en anglais)