La croissance urbaine est plus forte à l’extérieur de la ceinture verte
En 2016, 81 % du territoire en milieu urbain avait été développé, soit une augmentation de 15 % depuis 1986. Quelque 6 427 permis de construction résidentielle ont été émis par la ville d’Ottawa en 2016, soit 29,3 % de plus qu’en 2015. Parmi ces permis, un total de 5 019 mises en chantier ont été signalées en 2016, dont 68,4 % à l’extérieur de la ceinture verte. Au cours des 10 dernières années, il était courant de voir environ deux fois plus de chantiers résidentiels à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur de la ceinture verte, sauf en 2015 où la répartition était sensiblement égale, avec 47,5 % de mises en chantier domiciliaires à l’intérieur de la ceinture verte.
- Ville d’Ottawa. Révision quinquennale détaillée du plan officiel. 2009
- Ville d’Ottawa. Gestionnaire de programme, Urbaniste, Recherche et Prévisions, Urbanisme et gestion de la croissance. 2016.
- Ville d’Ottawa. Rapport annuel sur le développement 2016
La couverture végétale à l’intérieur des frontières urbaines n’atteint pas les cibles
Une Stratégie visant les forêts à Ottawa, promise dans le Plan directeur des espaces verts de 2006, devait être assortie de cibles de couverture végétale propres à des zones données de la ville. Cette stratégie n’a pas encore été élaborée. Par conséquent, le seul objectif avoué de couverture végétale, d’après le Plan officiel d’Ottawa, est une couverture de 30%. Le plan de forêt urbaine en voie d’élaboration pourrait prévoir davantage de cibles désagrégées.
Dans la Ceinture de verdure, la couverture végétale est de 20,7 %, et c’est seulement dans deux des quatre zones urbaines à l’extérieur de la Ceinture de verdure que l’objectif de 30 % a été atteint. Cependant, d’après des photos aériennes et des données sur la couverture terrestre de 2011, la couverture végétale dans la zone rurale d’Ottawa est estimée à 37 %. Comparativement, la cible de couverture végétale de Toronto est de 40 %, et la couverture actuelle est estimée à 26,6 %.
À Ottawa, environ 25 % des arbres sont des frênes. Or, la couverture végétale est sérieusement dégarnie en raison de l’infestation continue d’agrile du frêne. Seulement en bordure des rues et dans les parcs, la ville a abattu plus de 25 000 frênes depuis 2009. La Ville procède aussi à du reboisement à grande échelle – en moyenne plus de 100 000 arbres par année depuis 2009. Il faudra toutefois être patient : il faudra du temps avant que les nouveaux arbres compensent la perte au titre de la couverture végétale.
Les arbres et les forêts procurent un vaste éventail d’avantages vitaux. Dans une perspective écologique, cependant, c’est l’habitat qui importe le plus. En raison du morcellement forestier, la forêt « profonde » (intérieure) est un type d’habitat plutôt rare à Ottawa, ne comptant que pour 3 % des forêts ottaviennes. Au nombre des espèces locales d’oiseaux dépendants de la forêt intérieure, il y a de nombreuses parulines (p. ex., des parulines à gorge orangée et des parulines bleues à gorge noire), quelques grives, et le grand pic.
- Ville d’Ottawa. Plan directeur des espaces verts. 2006.
- Ottawa 2020. Environmental Strategy for the City of Ottawa. 2003. (seulement disponible en anglais)
- Ville d’Ottawa. Plan officiel - Protection de l’environnement. 2014
- Ville d’Ottawa. Urban Forest and Tree Crown Mapping. derived from Spring 2015 digital colour aerial photography, 6 cm resolution. (seulement disponible en anglais)
- Ville d’Ottawa. Urbanisme et gestion de la croissance, correspondance par courriel. Le 1 juin, 2016
- City of Toronto, Parks, Forestry and Recreation. Sustaining and Expanding the Urban Forest. Toronto’s Strategic Forest Management Plan, 2012-2022. 2013. (seulement disponible en anglais)
- Ville d’Ottawa. Services forestiers. correspondance par courriel, juin 2016.
- Ville d’Ottawa. Stratégie sur le milieu aquatique – Phase 1. 2014
L’agriculture influe beaucoup sur l’environnement d’Ottawa
Plus de 35 % du territoire d’Ottawa est consacré à l’agriculture. De façon générale, c’est à la frontière est d’Ottawa que se trouve la zone la plus intensivement cultivée. On y trouve aussi la plus forte densité de bétail. Par rapport à il y a une quinzaine d’années, l’élevage d’animaux a reculé et les superficies cultivées ont augmenté.
Les activités agricoles courantes ont un impact sur le développement durable de l’agriculture. Par exemple, la perte de sol attribuable à l’érosion affecte la productivité des terres. Les impacts environnementaux plus larges associés à l’agriculture englobent la fragmentation et la perte d’habitats fauniques, des émissions de GES, et des facteurs de stress agissant sur la qualité de l’eau.
En longueur, on estime que 80 % des cours d’eau d’Ottawa traversent des régions rurales et que 88 % de ces cours d’eau traversent des propriétés privées. Seulement 1 % des voies d’eau des zones agricoles d’Ottawa sont dotées de la zone tampon végétative de 30 mètres recommandée pour protéger la qualité de l’eau et les habitats. Les matières en suspension totales constituent un polluant agricole important dans la région.
- Ville d’Ottawa. Characterization of Ottawa Watersheds. 2011. (seulement disponible en anglais)
- Ville d’Ottawa. Ottawa’s Rural Landscape. Ottawa Rural Clean Water Grant Program, 2011-2015 Program Review and Renewal Report. (seulement disponible en anglais)
- Ville d’Ottawa. Service de l'urbanisme et de la gestion de la croissance. Le 1 juin, 2016.
- Ville d’Ottawa. Programme d’assainissement de l’eau en milieu rural d’Ottawa . 2015.
- Econometric Research Limited and Harry Cumming & Associates. The Environmental Impacts of Regional Agriculture and Food Systems in Southern Ontario. August 2014. (seulement disponible en anglais)
À Ottawa, la qualité de l’eau de surface varie énormément, mais le phosphore est un problème généralisé
Chaque mois, la Ville prélève des échantillons à plus de 130 postes aménagés sur des rivières, des lacs et des ruisseaux d’Ottawa, échantillons testés selon environ 50 paramètres (des facteurs pertinents à la qualité de l’eau). Ces mesures de surveillance révèlent que les niveaux de phosphore demeurent préoccupants dans le cas de la plupart des cours d’eau d’Ottawa. L’excès de phosphore engendre la croissance démesurée des plantes et la prolifération d’algues; il en résulte une insuffisance d’oxygène et une capacité réduite d’assurer la survie des poissons.
Bien que les paramètres individuels, le phosphore par exemple, soient importants, l’Indice de la qualité des eaux (IQE) mis au point par le Conseil canadien des ministres de l’environnement transpose un vaste éventail de données sur la qualité de l’eau en un score unique se situant entre 0 et 100. Un score de 64 ou moins dénote l’absence fréquente ou virtuellement continue de conditions naturelles ou souhaitables.
D’après les données de 2012 à 2014, les vingt postes de surveillance d’Ottawa aux scores les plus bas ont obtenu une note entre 37 et 50 d’après l’IQE. Ces postes sont aménagés, pour la plupart, sur de petits ruisseaux du quadrant nord-est de la Ville. Parmi eux, bon nombre se déversent directement dans la rivière des Outaouais et sont des sources de préoccupation depuis plusieurs années.
La protection des petits ruisseaux d’amont est de plus en plus considérée comme un volet critique, et ce, pour de nombreuses raisons, dont le fait que de nombreuses espèces en sont dépendantes à un moment donnée de leur vie. Le contrôle de l’érosion, l’entreposage approprié du fumier et la prise de mesures pour atténuer le ruissellement des eaux pluviales des surfaces vers les cours d’eau sont des volets très importants. À cet égard, les offices de la protection de la nature et la Ville ont lancé des initiatives et programmes pertinents.
- Ville d’Ottawa. La qualité de l'eau des rivières et cours d'eau à Ottawa. Consulté le 12 juin, 2016
- Ville d’Ottawa. Protection du milieu aquatique. Water Quality in Ottawa’s Rivers and Streams. mai 2006. (seulement disponible en anglais)