À Ottawa, les taux de criminalité sont plus bas dans les quartiers au statut socioéconomique modérément élevé
Collectivement, le 20 % des quartiers qui sont les moins avantagés au plan socioéconomique (SSE 5) enregistrent environ trois fois plus de crimes violents et 50 % plus de crimes contre les biens que le 20 % des quartiers les plus avantagés (SSE 1). Fait intéressant, cependant, ce ne sont pas dans les quartiers les plus avantagés au plan socioéconomique (SSE 1) où l’on observe les plus faibles taux de criminalité mais bien dans les quartiers du second quintile du SSE.
Dans l’Étude sur les quartiers d’Ottawa, on a établi un indice de statut socioéconomique (SSE) pour chaque quartier en fonction d’un ensemble de facteurs dont les niveaux de revenu, d’emploi et d’éducation. Le taux de criminalité est fonction du nombre d’infractions au Code criminel déclarées par la police
Le SSE est un indice socioéconomique mis au point dans le cadre de l’Étude sur les quartiers d’Ottawa à la lumière d’indicateurs pertinents; il s’agit d’une synthèse de divers volets pertinents du statut socioéconomique. Les variables suivantes ont servi à calculer l’indice :
- le pourcentage de résidants entre 24 et 65 ans ne détenant pas un diplôme d’études secondaires
- le pourcentage de résidants à faible revenu (MFR-ApI)
- le taux de chômage
- le pourcentage de familles monoparentales
- le revenu moyen des ménages (après impôt)
- Étude de quartiers d’Ottawa. Consulté le 13 mars 2017.
- Goudriaan, Heike et al. Neighbourhood Characteristics and Reporting Crime: Effects of Social Cohesion, Confidence in Police Effectiveness and Socio-Economic Disadvantage. 2005. (seulement disponible en anglais)
Ottawa a le plus faible taux de crimes violents parmi les six plus grandes villes canadiennes
Les taux de crimes violents étaient à la baisse pendant la plus grande partie de la dernière décennie dans chacune des six plus grandes villes canadiennes, mais ont légèrement remonté récemment.
Au cours des 10 dernières années, Ottawa a enregistré le plus faible taux de crimes violents parmi les six plus grandes villes du Canada. Aussi, parmi les 33 régions métropolitaines de recensement au Canada, Ottawa peut s’enorgueillir d’avoir l’une des plus faibles valeurs à l’Indice de gravité de la criminalité (IGC). L’IGC mesure tant le nombre que la gravité des crimes déclarés à la police.
- Statistique Canada. Tableau 35-10-0177-01
- Statistique Canada. Statistiques sur les crimes déclarés par la police au Canada, 2015. Consulté le 13 mars 2017
Ottawa au second rang des six plus grandes villes canadiennes pour le plus faible taux d’introductions par effraction
Parmi les six plus grandes villes du Canada, Ottawa enregistre constamment le deuxième plus faible taux d’introductions par effraction, juste derrière Toronto, sauf en 2014 où Ottawa comptait le taux le plus faible. Les taux de vols par effraction dans chacune des six villes affichent une tendance à la baisse constante au cours des 10 dernières années, malgré une remontée marginale au cours des dernières années.
- Statistique Canada. Tableau 35-10-0177-01
Ottawa a le plus faible taux d’infractions relatives aux drogues des six plus grandes villes canadiennes
Les infractions liées aux drogues sont des infractions à la Loi règlementant certaines drogues et autres substances, à savoir l’importation, l’exportation, le trafic, la production et la possession de stupéfiants et d’autres drogues contrôlées comme le cannabis, la méthamphétamine en cristaux, le LSD et l’ecstasy. Les infractions relatives aux drogues peuvent être liées à d’autres types d’activité criminelle qui sont, entre autres, le fait du crime organisé et des gangs de rue.
Durant la dernière décennie, Ottawa a constamment enregistré l’un des nombres les plus bas d’infractions relatives aux drogues déclarées par la police des six plus grandes villes canadiennes. Au cours des 10 dernières années, le nombre d’infractions reliées à la drogue a chuté dans quatre des six grandes villes canadiennes.
- Statistique Canada. Tableau 35-10-0177-01
- Statistique Canada. Les infractions relatives aux drogues déclarées par la police au Canada, 2013. Consulté le 13 mars 2017.
Ottawa enregistre un taux relativement élevé de crimes haineux
Les crimes haineux sont des actes criminels motivés par la haine d’un groupe identifiable. En ordre de fréquence au Canada, les crimes haineux ciblent une race ou un groupe ethnique, une religion, une orientation sexuelle et « d’autres catégories » (dont le genre, la déficience mentale ou physique, et les convictions politiques). Les Noirs sont le groupe racial le plus fréquemment ciblé. Le nombre de crimes haineux contre les Canadiens musulmans déclarés par la police sont à la hausse.
De 2012 à 2018, Ottawa a enregistré un taux de crimes haineux plus élevé que les cinq autres plus grandes villes canadiennes. Or, ce taux est demeuré bien en deçà du pic enregistré en 2012 au cours des six années suivantes.
Il importe de souligner que les pratiques différentes des corps policiers en matière de déclaration de crimes haineux pourraient expliquer certains des écarts entre les villes. En fait, d’après les constatations issues de l’Enquête sociale générale, une part appréciable des crimes haineux ne sont pas signalés à la police.
- Statistique Canada. Les crimes haineux déclarés par la police au Canada, 2016. Consulté le 1 août 2018.
- Global News. Interactive: Compare hate crime prevalence between Canadian communities. Consulté le 13 mars 2017. (seulement disponible en anglais)
- Statistique Canada. Enquête sociale générale - Victimisation. Consulté le 13 mars 2017.
- Statistique Canada. Tableau 35-10-0191-01