Le développement résidentiel en milieu urbain est plus rentable pour une ville
Lors de la construction de nouveaux logements, ce sont les promoteurs immobiliers qui prennent à leur charge le gros des coûts initiaux de l’infrastructure de services additionnelle requise – réseau routier, réseaux d’aqueduc et d’égouts, parcs, casernes d’incendie, etc. Mais c’est l’administration municipale qui devra prendre à sa charge l’entretien et le remplacement de ces éléments d’infrastructure.
Pour brosser un tableau comparatif des coûts de développement et des revenus d’une ville, il faut établir un modèle assorti d’hypothèses, de sorte que le montant du surplus ou déficit obtenu pourrait ne pas être exact. Mais la vue d’ensemble est juste. Habituellement, privilégier la densification des secteurs urbains à haute densité est plus rentable pour une ville, alors qu’il y a fort à parier que le développement urbain dans la zone verte et le développement rural à faible densité coûteront davantage que les impôts fonciers et frais de service générés. Pourquoi? Surtout parce que le développement urbain est plus dense et, partant, exige moins d’infrastructure par logement. Qui plus est, les propriétés urbaines ont habituellement une plus grande valeur et, il s’ensuit, les impôts fonciers sont plus élevés.
Les projets immobiliers ont été sélectionnés par l’équipe du Service d’urbanisme d’Ottawa en collaboration avec Hemson
Développement urbain à haute densité : CLC Lester, Piccadilly (Condominiums), Claridge Plaza 1 (Condominiums)
Développement urbain – Zone verte à faible densité : Kanata Klondike Road North, South Nepean Half Moon Bay, Orleans Springridge
Développement rural à faible densité : Richmond King's Grant (service d’égouts), North Gower (sans services), Greely West Beach (sans services), Carp (tous les services)
Développement dispersé et développement rural à faible densité : Osgoode Rideau (sans services), West Carleton (sans services), Kanata Ark-Charlebois (sans services)
- Hemson Consulting Ltd. 2009. Comparative Municipal Fiscal Impact. Consulté le 11 avril 2016. (seulement disponible en anglais)
- Hemson Consulting Ltd. 2013. Update to Comparative Municipal Fiscal Impact Analysis City of Ottawa. Consulté le 11 avril 2016. (seulement disponible en anglais)
L’administration municipale est, en soi, une grande force économique
Comptant quelque 17 000 employés, la Ville d’Ottawa est le deuxième plus important employeur juste derrière le gouvernement fédéral.
Le gros du budget d’Ottawa est consacré à l’infrastructure de base et aux services pour faire tourner les choses rondement (p. ex., transport en commun, traitement et distribution de l’eau potable, réseau de collecte et de traitement des égouts, et service de police), et à des programmes établis par la province. Bon nombre de ces postes budgétaires sont réglés non pas à même les impôts fonciers mais au moyen de frais d’utilisation (droits et tarifs) et de transferts d’autres ordres de gouvernement.
Sans tenir compte du grand nombre de facteurs et de contraintes qui s’appliquent aux dépenses municipales, il demeure que la grande valeur des achats de biens et de services au niveau municipal fait de l’approvisionnement un outil potentiellement très important pour stimuler l’économie locale et favoriser l’innovation.
Remarque : Les coûts de formation du capital, à hauteur de 9 % du budget de 2015, sont constitués du service de la dette et des contributions au fonds de réserve pour immobilisations.
- Ville d’Ottawa 2018. Budget en Bref. Consulté le 1 août 2018.
- Ville d’Ottawa 2015. Note de breffage sur le budget 2015, Commission du transport en commun. Consulté le 11 avril 2016.
- Ville d’Ottawa 2015. Note de breffage sur le budget 2015, Services sociaux et communautaires. Consulté le 11 avril 2016.
- Ville d’Ottawa 2012. 2012 State of the Asset Report. Consulté le 11 avril 2016. (seulement disponible en anglais)
Les impôts fonciers des résidents d’Ottawa sont relativement plus élevés
Chaque année, le Conseil municipal fixe le taux des impôts fonciers dans le cadre du budget. Ce taux, multiplié par la valeur de la propriété, constitue l’élément principal de l’impôt foncier. S’y greffe un élément additionnel : la taxe scolaire dont le taux est établi par la province. Certains services – dont l’eau, les égouts et la collecte des ordures – sont financés au moyen de droits et de frais d’utilisation et ne sont donc pas liés à la valeur de la propriété.
Ces huit dernières années, la Ville d’Ottawa a réussi à maintenir sous les 2,5 % la hausse annuelle des impôts fonciers. Néanmoins, parmi les six plus grandes villes canadiennes, c’est à Ottawa que le taux des impôts fonciers est le plus élevé. Les impôts fonciers réellement payés sont plus appréciables à Toronto mais cela tient à la valeur plus élevée des propriétés. À Ottawa, les impôts fonciers commerciaux sont aussi relativement élevés.
L’impôt foncier de chaque ville se calcule en multipliant le prix de la maison moyenne par le montant des impôts fonciers résidentiels par 1 000 $ d’évaluation.
- Association des biens immobiliers du Canada. 2015 Property Tax Rate Analysis. (seulement disponible en anglais)
- Altus Group. Canadian Property Tax Rate Benchmark Report. 2018 (seulement disponible en anglais)
- L’association canadienne de l'immeuble. Carte du prix moyen national. Consulté le 11 avril 2016.
- Ville d’Ottawa 2016. Budget de la Ville et les taxes foncières. Consulté le 11 avril 2016.