Dépendance à l’égard des refuges : augmentation considérable ces 10 dernières années
Le nombre de personnes et de familles qui utilisent les refuges d’Ottawa a diminué après avoir atteint un sommet atteint en 2012, mais on remarque une hausse marquée pour les deux catégories en 2017. La durée moyenne du séjour s’est allongée constamment entre 2006 et 2017. Le nombre total de nuitées a commencé à grimper de façon marquée en 2006 pour monter en flèche en 2017.
Les refuges font partie du paysage du logement social, qui comprend aussi le logement traditionnel, l’hébergement de soutien et le logement abordable. On dénombre environ 52 organismes indépendants à but non lucratifs œuvrant dans le secteur du logement social à Ottawa. Leurs tailles et leurs mandats varient considérablement.
Sachez que les données de ce graphique n’englobent pas les refuges destinés aux femmes fuyant la violence. L’information concernant les organisations de logement social présentée dans l’énoncé de contexte a été tirée essentiellement de la lignesantéChamplain.ca, étoffée de données tirées de la base de données interne de la Fondation communautaire d’Ottawa. Les données qui ont servi à produire le graphique ont été obtenues de l’Unité des programmes pour les sans-abri et des services de refuge de la Direction des services de logement de la Ville d’Ottawa. Les sources suivantes ont aussi été consultées :
- Alliance to End Homelessness 2014. 2014 Rapport des progrès réalisés. Consulté le 11 avril 2016.
- Plan décennal de logement et de lutte contre l'itinérance de la Ville d'Ottawa (2014-2017) mars 2018
La demande insatisfaite en logements abordables est très élevée
À Ottawa, le gros du parc de logements abordables est constitué d’unités dont le loyer est proportionné au revenu (LPR). On trouve ces unités dans des ensembles résidentiels sans but lucratif construits et exploités spécialement dans la perspective de l’abordabilité. Du logement abordable peut aussi être le fait du secteur privé ou d’une coopérative.
La liste d’attente pour des unités LPR réunit les demandeurs dont le logement actuel est inabordable ou inadéquat, et ceux qui sont sans abri. Comptant près de 10 600 ménages, la liste n’a jamais été aussi longue depuis 2004. Et de nombreux autres ménages ottaviens vivant dans des logements inabordables ou inadéquats (trop petits ou nécessitant des réparations importantes) ne se sont pas inscrits sur la liste d’attente des unités LPR. À Ottawa, en 2016, 23,2 % des familles monoparentales, 29,3 % des Inuits et 31,8 % des nouveaux immigrants habitaient dans des unités inabordables ou inadéquates.
Le faible taux d’inoccupation des logements locatifs à Ottawa alourdit le défi de l’abordabilité.
Le nombre moyen d’unités de logement social et abordable par 1 000 habitants a été tirée de l’Étude sur les quartiers d’Ottawa. Le commentaire sur les taux d’inoccupation dans l’énoncé de contexte reflète le point de vue largement accepté qu’un taux d’inoccupation équilibré est de l’ordre de 3 % -- c.-à-d. que trois de chaque lot de 100 unités de location sont inoccupés et disponibles. Un taux d’inoccupation inférieur à 3 % se traduit par une pression à la hausse sur les loyers. Voir, par exemple, le rapport de 2012 de la Fédération canadienne des municipalités intitulé « Complet : tendances dans le logement locatif au Canada ». Voici les autres sources qui ont été consultées :
- Étude sur les quartiers d’Ottawa 2011. Consulté le 11 avril 2016.
- Kanellakos, S. Programme d'investissement dans le logement abordable de l'Ontario (PILAO) élargissement 2014. 2015
- L’Observateur du logement au Canada. Société canadienne d'hypothèques et de logement. Caractéristiques des ménages ayant des besoins impérieux de logement - 2011.
- L’Observateur du logement au Canada. Société canadienne d'hypothèques et de logement. Ménages ayant des besoins impérieux en matière de logement, Canada, provinces, territoires et régions métropolitaines, 1991 - 2011.
- L’Observateur du logement au Canada 2014. Société canadienne d'hypothèques et de logement. Feature on housing affordability and need. (seulement disponible en anglais)
- Ontario Non-Profit Housing Association (ONPHA). Reports on Waiting List Surveys. Annual Surveys, 2010 – 2014. Consulté le 11 avril 2016. (seulement disponible en anglais)
Les sommes consacrées aux refuges mettent à risque un fort pourcentage de ménages
Tout particulièrement dans les quartiers à faible revenu de la ville, une forte proportion des ménages consacrent plus de 30 % de leur revenu au logement. Quand les ménages à faible revenu doivent affecter une large part de leur revenu à leur loyer, se procurer de façon adéquate d’autres nécessités, comme de la nourriture, peut s’avérer difficile.
Il ressort de la recherche que les ménages qui consacrent 50 % ou plus de leur revenu au logement sont plus susceptibles de devenir des sans-abri.
La mesure de faible revenu utilisée dans le présent graphique est la Mesure de faible revenu après impôt (MFR-ApI). La MFR-ApI est égale à 50 % du revenu médian après impôt du ménage observé au niveau des personnes. D’abord, on calcule le revenu après impôt de chaque membre du ménage pour bien tenir compte de la taille variable des ménages. Ensuite, on détermine la médiane de l’ensemble de ces revenus et la MFR-ApI est établie à hauteur de 50 % de cette médiane.
Les données dans ce graphique sont tirées de l’Étude sur les quartiers d’Ottawa. Les sources d’information de l’énoncé du contexte figurent ci-dessous.
- Étude sur les quartiers d’Ottawa 2019. Consulté le octobre 2019.
- Société canadienne d'hypothèques et de logement 2014. Le Logement au Canada en ligne. Consulté le 11 avril 2016.
- Stephen Gaetz, Tanya Gulliver, et Tim Richter. L’état de l’itinérance au Canada 2014. Le rond-point de l'itinérance.
L’accession à la propriété est à la hausse même si les prix, eux, sont aussi à la hausse
À Ottawa, les prix du logement ont augmenté de façon appréciable au fil des dix dernières années, tout en demeurant systématiquement inférieurs aux prix moyens ontariens et canadiens.
En dépit de la hausse des prix, les taux d’accession à la propriété ont augmenté et sont d’un niveau égal à la moyenne nationale.
Le pourcentage de propriétaires de logement détenant une hypothèque a diminué mais le montant médian des hypothèques est passé de 111 400 $ en 1999 à 165 000 $ en 2012.
L’information concernant les prix et les taux d’accession à la propriété provient de L’Observateur du logement au Canada. Le prix moyen des résidences du Service interagences est calculé chaque année; il s’agit d’un prix composite des prix de toutes les résidences. L’information concernant les créances hypothécaires sont tirées du Tableau 205-0002 du CANSIM de l’Enquête sur la sécurité financière de Statistique Canada et reflète les moyennes provinciales de l’ensemble des unités familiales (unité économique de 2 personnes ou plus) et de tous les groupes d’âge.
- L’Observateur du logement au Canada 2014. Société canadienne d'hypothèques et de logement. Feature on housing affordability and need. (seulement disponible en anglais)
- Statistique Canada. Tableau CANSIM 205-0002